Faux SMS de l’Assurance maladie : voici le mode opératoire des arnaqueurs



Betty,

Faux SMS de l’Assurance maladie : voici le mode opératoire des arnaqueurs

Faux SMS de l’Assurance maladie : voici le mode opératoire des arnaqueurs

 

Depuis le mois de janvier, cette escroquerie qui prétend que votre carte Vitale a été renouvelée a déjà touché de nombreux Français.

Après l’arnaque au compte professionnel de formation (CPF), c’est désormais celle à la carte Vitale qui sévit dans l’Hexagone. À tel point qu’elle est devenue la deuxième la plus répandue en France, précise Le Parisien, derrière celle à la fausse infraction pédopornographique. Comme Capital l’évoquait déjà au mois de janvier dernier, plusieurs Français avaient reçu un faux message leur indiquant qu’ils devaient changer leur carte Vitale. Évidemment, il s’agit d’une manœuvre pour vous soutirer de l’argent, et les escrocs utilisent des techniques de plus en plus perfectionnées, comme le révèle un expert de Cybermalveillance.gouv.fr : « Ça n’arrête pas, c’est l’arnaque qui revient le plus cette année. Les pirates achètent des kits clés en main, avec des sites très bien faits, sans fautes. »

Une femme interrogée par nos confrères raconte comment elle est tombée dans le panneau après avoir reçu ce fameux message : « Votre nouvelle carte Vitale est disponible. Veuillez remplir le formulaire afin de continuer à être couvert via le site. » Le tout accompagné d’un lien commençant par bit.ly. La jeune femme, qui dit avoir une ordonnance à renouveler très souvent, considère qu’on touche avec cette arnaque « la corde sensible de la santé ».
 
Elle est ensuite tombée sur un site ressemblant comme deux gouttes d’eau à celui de la Sécurité sociale. La procédure est ensuite très simple : on lui demande de régler seulement 0,99 euro pour des frais d’envoi de la nouvelle carte. Les escrocs réalisent ensuite des courses pour des montants très importants sur Internet. Un faux employé de banque vous appelle pour vous annoncer que vous avez été victime d’une arnaque en usurpant l’identité de la banque, et vous devez saisir un numéro pour valider les transactions avant d’être remboursé.

Les banques se dédouanent

Évidemment, le piège s’est refermé, et vous ne reverrez jamais votre argent. Dans le cas de cette femme, 1.200 euros sont partis en fumée. C’est ce qu’on appelle le spoofing, une technique dont Capital vous a déjà parlé. Mais l’arnaque pourrait s’arrêter là. Dans les jours qui suivent, les escrocs continuent les achats. Apeurée, la jeune femme contacte sa banque qui lui explique que les SMS reçus sont des faux et qu’elle ne doit pas y répondre. Avant d’être rappelée une nouvelle fois par quelqu’un qu’elle croit faire partie de sa banque. L’homme se présente comme appartenant à la répression des fraudes. Il s’agit en réalité du même escroc qui est derrière le faux SMS de la carte Vitale.

Il rassure sa victime et passe même une heure au téléphone avec elle dans un seul but : valider ses achats, ce qu’il parviendra à obtenir. Plus tard, la jeune femme sera avertie par sa vraie banque qu’elle est à découvert : « C’est hallucinant, les messages du pirate et de la banque s’entrecroisent sur la même conversation SMS. Et dire que je l’ai remercié alors qu’il m’a volé 1.230 euros… », s’agace-t-elle aujourd’hui. En colère, la jeune femme interrogée par Le Parisien est aussi déçue de sa banque, car elle n’a pas revu son argent aujourd’hui.

Celle-ci lui a indiqué qu’elle n’allait pas la rembourser, car elle avait « commis une négligence » en donnant ses « coordonnées bancaires ». Pour Cybermalveillance, la négligence est « l’excuse numéro un des banques » et il n’est pas normal que l’on puisse être appelé par un numéro qui reprenne celui de votre banque. De son côté, l’Assurance maladie rappelle qu’elle ne demande jamais d’informations médicales ou de coordonnées bancaires par message.

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