Un chef d’entreprise cède son entreprise et lègue plus de 2 millions et demi d’euros à ses salariés



Betty,

Un chef d’entreprise cède son entreprise et lègue plus de 2 millions et demi d’euros à ses salariés

Un chef d’entreprise cède son entreprise et lègue plus de 2 millions et demi d’euros à ses salariés – source Dailymotion

Jean-Yves Glumineau, qui a passé 18 ans à la tête d’une société de vitrage a revendu son entreprise. Il a décidé d’en faire profiter ses salariés, en leur légant près de 2,7 millions d’euros. 

Jean-Yves Glumineau est un patron généreux. A la fin de l’année 2021, le PDG du groupe TIV, basé à Treize-Septiers, dans le nord de la Vendée, a vendu son entreprise à un concurrent le groupe Devglass, spécialisé dans la transformation du verre pour le bâtiment.

Mais l’ex-PDG, qui aura 60 ans à la fin du mois n’a pas oublié ses salariés, qu’il a dirigé durant 18 ans. Il a ainsi décidé de léguer une partie de la somme gagnée dans cette vente à ses employés, raconte France 3 Vendée.  

Surprise de Noël

Comme l’explique France 3, les 150 employés du groupe TIV ont eu une belle surprise juste avant Noël. Le 15 décembre 2021, Jean-Yves Glumineau les a réunis dans les locaux de l’entreprise pour leur faire deux annonces pour le moins inattendues. 

La première fut son départ à la retraite le 27 février après avoir bouclé la vente de l’entreprise au concurrent Devglass. La seconde fut plus réjouissante : Jean-Yves Glumineau va céder 2.680.000 euros à ses salariés pour les remercier de leur travail.

Le tout sous forme de prime pour tous, aussi bien pour les employés en CDD qu’en CDI. Dans les faits, chaque membre du personnel recevra une prime à l’ancienneté répartie sur trois ans. Son montant : 10 euros par jour travaillé dans la boîte. Et dont le premier versement est tombé en janvier. 

« Je vais pouvoir mettre de côté. C’est un gros coup de pouce. Je vais pouvoir passer mon permis moto par exemple », explique Kevin, récemment intégré à l’entreprise, à nos confrères. « Je viens de finir ma maison et grâce à la prime je vais pouvoir changer ma cuisine ! Je vais pouvoir faire aussi plaisir à ma famille », jubile Paolo, toujours au micro de France 3

« Prime légitime »

 Pour Jean-Yves Glumineau, cette prime est une juste récompense pour des salariés qui ont permis à l’entreprise de multiplier son chiffre d’affaires par 5 en 18 ans seulement.  « J’ai toujours parlé du ‘gagnant-gagnant’. Si l’entreprise gagne plus, les salariés gagneront plus. Ce n’est pas de la générosité mais de la reconnaissance. […]

Cette prime est légitime », explique l’ancien PDG du groupe à France Télévisions. Il estime également qu’une meilleure rémunération des collaborateurs participe d’un bon climat au sein de l’entreprise et augmente « l’implication » des employés. 

Une philosophie et un homme qui seront regrettés par les employés à en croire Paolo, qui a vécu les 18 dernières années sous la direction de Jean-Yves Gumineau. « C’est un patron très sociable. Lors du jour de la paie, il donne le bulletin en main propre à chaque salarié. Je n’ai jamais vu ça ailleurs. […] C’est extrêmement rare de voir un patron faire un tel geste. »

Même son de cloche du côté de Vanessa, collaboratrice au service devis : « Jean-Yves, on le tutoie. Il y a ici un esprit d’entreprise familiale », détaille-t-elle à nos confrères.

Chères charges patronales

Seul regret du patron au moment de son départ : les charges patronales et salariales qui l’empêchent de se montrer plus généreux. « Les charges sont confiscatoires, c‘est dommage de vouloir récompenser ses salariés et d’être amputé d’autant d’argent à cause des charges », s’exaspère le chef d’entreprise, qui indique que 60 % du montant de la prime est amputée. 

Il souhaiterait d’ailleurs un changement de la loi. « J’ai vraiment envie d’instituer de nouvelles règles. Je ne suis certainement pas le seul dirigeant qui partage ce genre de conviction. Mais il faut des outils pour être motivé à le faire », conclut le sexagénaire. 

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